Depuis 1986 et sa 1ère édition, le Festival cinématographique de Wallonie a changé de nom pour devenir le Festival International du Film Francophone de Namur (dit "FIFF" pour les intimes). Il a surtout grandi et est désormais reconnu, fréquenté et apprécié par tou·te·s dans le monde du cinéma francophone et par ses milliers de spectateur·trice·s. Représentants de toute la diversité de la Francophonie, ses différents Jury remettent chaque année les différents Bayard, honorant un cinéma varié et sans cesse renouvelé.
Le FIFF est un Festival qui s'est toujours voulu convivial, créatif, rassembleur et professionnel, devenu un endroit privilégié, à l'écoute des vibrations du monde ; mais aussi de passion et de travail, avec une direction et une équipe enthousiastes. Autrement dit, d'un rassemblement annuel au service de la Francophonie.
Merci à tous nos fidèles partenaires, tant institutionnels que privés ; Merci à ceux qui nous conseillent et nous guident ; Merci, enfin, aux milliers de festivalier·ère·s, dont la reconnaissance et la satisfaction sont nos plus grandes motivations et sans qui rien ne serait possible.
Historique
Le "Festival cinématographique de Wallonie" fut créé en 1986 par Jean-Louis Close, André Ceuterick, René Fauvel ainsi que Luc et Raoul Hemelaer, suite au défi culturel lancé lors du Sommet de Paris par les chefs d'États et de Gouvernements ayant en commun l'usage du français. L'objectif était de présenter une sélection de films issus de la Francophonie, le Festival de Wallonie reprenant alors le flambeau qu'a dû abandonner le "Festival International du Film et d'Échanges francophones" (FIFEF), voulant démontrer d'une part, que le cinéma anglo-américain n'était pas le seul véhicule du 7e art, et d'autre part, qu'il n'est pas de cinéma "en français" qu'en France.
Pour sa 2e édition, en 1987, le Festival bénéficie d'une remarquable couverture médiatique, laquelle assoit sa programmation avec une soixantaine de films en provenance d'une dizaine de territoires francophones. Tous ces films sont inédits en Belgique.
Dès 1988, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) soutient officiellement le Festival ; le Festival Panafricain de Ouagadougou (FESPACO) va quant à lui amorcer un rapprochement avec le FIFF, qui se concrétise par le jumelage des deux manifestations.
En 1989, l'association change de dénomination pour devenir le "Festival International du Film Francophone". Reconnu par la Fédération Internationale des Associations de Producteurs de Films (FIAPF) comme un festival compétitif spécialisé, il acquiert désormais le droit d'attribuer les célèbres Bayard d'Or (meilleur film, meilleur comédien, meilleure comédienne et Prix spécial du Jury).
En 1990, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD), qui a mesuré, dès les origines du Festival, l'importance que la manifestation namuroise pouvait prendre dans l'évolution du film francophone, propose au FIFF de récompenser le meilleur scénario original en attribuant un Bayard d'Or à la meilleure contribution artistique.
En 1998, Dany Martin prend la succession d'André Ceuterick. À l'occasion de sa 13e édition, le Festival instaure deux nouveautés : le premier Marché du Film et le ciné-pass. Le premier, conçu comme une étape supplémentaire dans la promotion du cinéma francophone est un espace spécialement aménagé a permis d'accueillir des acheteurs internationaux dans le but de favoriser la vente des films proposés. Pour sa deuxième édition en 1999, ce Marché a d'ailleurs présenté plus de 200 titres aux différents acheteurs et programmateurs spécialement invités à Namur. Pour l'année 2000, plus de 400 titres leur ont été soumis. La seconde innovation est une formule permettant aux spectateur·trice·s d'accéder à l'ensemble des séances pour un montant forfaitaire modique a connu un succès fulgurant. Le mérite est double : à sa convivialité unanimement reconnue, le FIFF a ajouté une véritable assise publique.
Lors de l'édition 2002, le Festival inaugure ses Coups de Cœur avec un premier invité de luxe en la personne de Jean Rochefort ! Par ailleurs le Festival développe les activités destinées aux professionnel·le·s du secteur. Deux tables rondes sont organisées, l’une sur la circulation des œuvres francophones, l’autre sur la problématique de la co-écriture. C’est le début d’une longue série de rencontres, qui à l’heure actuelle font du FIFF un rendez-vous incontournable des professionnel·le·s belges et francophones. Le Festival a connu une croissance extraordinaire : de 30 films en 1986, il est passé à une moyenne de 150 dès 2003.
2004 marque les premières éditions des Ateliers "De l’écrit à l’écran", et du "Forum francophone de la production"; autant de lieux de travail et d’expertise destinés aux auteur·rice·s et producteur·trice·s francophones. Une étude, réalisée cette année-là, recense un public de 30.000 spectateur·trice·s !
En 2005, le FIFF fête ses 20 ans et en profite pour faire approuver la "Déclaration de Namur", qui a pour objectif de soutenir la "Convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles" qui a été adoptée le jeudi 20 octobre 2005 à l'UNESCO. 500 personnes, telles que Costa-Gavras ou encore Carole Laure signent ce texte à Namur.
En 2006 le FIFF ouvre sa programmation à la partie flamande du pays en inaugurant un focus sur le cinéma belge flamand.
En 2007, le Festival décide mettre les films documentaires sur le même pied que les fictions en les intègrant aux compétitions officielles !
En 2008, le FIFF ouvre sa programmation aux courts métrages, terreau fertile d'où émergent régulièrement les nouvelles générations de cinéastes qui font bien souvent leurs premières armes sur ces petits films. Ils font l’objet d’une compétition propre depuis 2009.
En 2009, Dominique Jamar quitte ses fonctions : la direction du Festival revient alors à Nicole Gillet, ancienne directrice de programmation.
En 2010, pour ses 25 ans, le FIFF met les petits plats dans les grands et crée, en plus d'un livre photos ("25 ans d'images"), un atelier dédié aux jeunes comédien·ne·s francophones, "25 ans, 25 talents". Ces jeunes comédien·ne·s étaient entouré·e·s de 5 parrains et marraines d'exception : Anne Consigny, Louise Portal, Jonathan Zaccaï et Patrick Timsit. Cette année marque la venue de la 1ère édition du concours de films sur GSM "Clap ou pas cap ?".
2012 marque le début de la collaboration avec Cinevox with BNP Paribas Fortis, le nouveau sponsor principal du Festival. À cette occasion, un nouveau jury est créé, le Jury Cinevox. Chapeauté par Fabienne Bradfer, ce jury a pour tâche de départager les longs métrages belges francophones programmés au FIFF.
En 2013, le FIFF fête les 10 ans du Forum de la production ainsi que les 10 ans d'Atelier Grand Nord. En une décennie, le Forum a permis l’expertise de 78 projets venant des 4 coins de la francophonie, dont 40 % ont vu le jour.
En 2014, la volonté était de mettre l'accent sur le format court en programmant 10 séances de courts métrages en week-end et en initiant un nouveau projet "La Caravane du court", l'occasion durant plusieurs jours de sillonner les cinémas de la Province de Namur en compagnie de nombreux réalisateur·trice·s afin de promouvoir des courts métrages ayant marqué le FIFF l'année précédente.
Le 30ème anniversaire du FIFF en 2015 donne l'occasion de se tourner vers l’avenir en soutenant la jeune génération belge et francophone ; cela s'est concrétisé par la présentation de nombreux premiers longs métrages, par des ateliers professionnels comme comme la "Manufacture" ou "Le 3ème personnage" (consacré à la musique des films) ou encore via "Génération Talents !". Cet anniversaire fut également marqué par la présence de nombreux artistes de renom tel·le·s que Nathalie Baye, Vanessa Paradis, Olivier Gourmet, Nabil Ayouch ou encore Louise Bourgoin.
La 31ème édition du FIFF a été une occasion de plus de célébrer le cinéma en proposant une sélection variée, tout en défendant une ouverture sur le monde de la francophonie et l'interculturalité. De nombreux artistes comme Jean Rochefort, Emmanuelle Béart ou encore Kristin Scott Thomas ont brillé de leur présence au cœur de Namur. Le Jury Longs Métrages était présidé par le cinéaste et comédien belge Bouli Lanners.
En 2017, le Festival a proposé une sélection d'exception, composé de longs et courts métrages, de séries et web-séries et même de films en réalité virtuelle. Cette 32ème édition a fait la part belle aux femmes. Elles étaient présentes en nombre aussi bien devant que derrière la caméra. Ce sont également deux films de femmes, "Les Bienheureux" de Sofia Djama et "Les Soldats" de Ivana Mladenovic qui ont été récompensé dans le cadre de la compétition 1ère œuvre de fiction.
À l'occasion de sa 33ème édition, le FIFF a créé un Comité d'Ambassadeur·rice·s rassemblant 11 personnalités du 7ème art originaires des 4 coins de la francophonie. L'objectif de ce Comité ? Étendre le réseau du Festival et le faire rayonner à l’international, aussi bien auprès du grand public que des professionnel·le·s
Le Coup de cœur de l'édition 2018 a été offert au comédien, metteur en scène et interprète Lambert Wilson. Parmi les nombreux·ses invités de marque on y retrouva également Romain Duris, Virginie Efira ou encore Adèle Haenel. Le Bayard d'or a été remis au documentaire "M" de la réalisatrice Yolande Zauberman.
En 2019, les festivalier·ère·s ont pu découvrir plus de 130 courts et longs métrages ainsi qu'une série présentée en exclusivité, en présence de Laetitia Casta, Coup de cœur de cette 34ème édition. Outre la comédienne française, le public namurois a eu la chance de rencontrer des invité·e·s de renom tel·le·s que Christophe Honoré, Charlotte Gainsbourg ou encore Sami Bouajila. Le Comité des Ambassadeur·drice·s du FIFF s'est aussi élargi, accueillant en son sein Nadine Labaki, Thierry Klifa et Dora Bouchoucha. Le Jury Longs Métrages, présidé par le cinéaste français André Téchiné, a décerné le Bayard d'or à "Roubaix, une lumière" d'Arnaud Depleschin.
En 2020, la 35ème édition du FIFF a pu être organisée malgré la crise sanitaire. Il était inconcevable de renoncer à mettre le cinéma et ses richesses en avant, et c’est avec une motivation doublée, triplée, quadruplée, que le Festival a invité les festivalier·ère·s à retrouver le chemin des salles obscures. Ce public a eu l'opportunité de visionner les près de 90 films sélectionnés ou en de découvrir les événements du FIFF'OFF - grande nouveauté de l'édition 2020, rassemblant projections et activités alternatives disséminées dans la ville.
En 2021, quelle joie cela a été pour l'équipe de PARTAGER LE CINÉMA, EN VRAI ET EN GRAND avec les festivalières et festivaliers lors d'une édition qui fut encore un peu particulière. Le grand public a, une nouvelle fois, confirmé sa soif de cinéma ! Les spectateur·rice·s se sont réuni·e·s en nombre dans les salles et sous le Chapiteau qui faisait son grand retour après l'année 2020 où il n'avait pu être installé. Tout comme les professionnel·le·set le public scolaire qui avaient mis le FIFF à leur agenda ! Merci à toutes celles et tous ceux qui continuent d’avoir envie de se divertir, de s’interroger, de sociabiliser et de rêver !